| OBJECTIFS Mettre 
        en scène une exposition itinérante sur les objets de l’exil, 
        objets doublement signifiants puisqu’ils constituent d’une 
        part des éléments de cultures matérielles /maternelles 
        marquant l’éloignement ou l’abandon de territoires 
        réels, symboliques et affectifs (objets de l’exil) et qu’ils 
        évoquent, d’autre part, les transformations que l’exil 
        entraîne sur la valeur et le statut de ces objets (objets en exil). Au 
        travers d’espaces liés à une thématique, associant 
        un objet et une mise en récit sur des supports multiformes (textes, 
        musiques, images), il s’agit de mettre au jour les traces de l’exil, 
        de procéder à une archéologie des mémoires 
        de l’exil et en exil et d’en dégager la stratigraphie. 
         Le 
        parcours muséographique devrait également inclure une compilation 
        libre d’écrits et de récits des visiteurs. Une telle 
        installation permettrait d’engager plus avant le public dans les 
        questions, très actuelles et politiques, de l’exil comme 
        interrogation sur l’immigration, l’intégration, l’assimilation, 
        la citoyenneté, l’identité, l’appartenance. 
         Les 
        institutions et pays hôtes de l’exposition auraient le choix 
        entre : Monter 
        l’exposition sous sa forme originale, construite à Montréal, 
        mais enrichie d’un nouvel espace, celui de l’institution d’accueil, 
        Reprendre la structure d’exposition et récréer ses 
        contenus sur la base des thématiques initiales (voir infra).
 L’exposition invite ainsi à reconsidérer les modes 
        de présentation des identités en déplacement, fluctuantes 
        et constamment modifiées. C’est dire que l’aléatoire 
        se donne comme principe directeur et que l’exposition devient métaphore 
        de l’exil dans ses dimensions d’imprédictibilité 
        et de transformation. Si le point de départ de l’exposition 
        est connu (Montréal), son parcours ultérieur ne dépend 
        que des lieux et des équipes d’accueil prêts à 
        l’accueillir, sans aucune limitation temporelle et donc sans anticipation 
        de sa durée.
 Face 
        à la mondialisation des mouvements migratoires, cette exposition 
        à contenu variable se veut ainsi une tentative de muséographie 
        globalisée. Le 
        catalogue prendra la forme d’un site web, progressivement enrichi 
        au fur et à mesure des voyages et des métamorphoses de l’exposition. 
         Un 
        film retracera en parallèle le parcours de l’exposition et 
        l’ensemble des étapes de préparation et de réalisation 
        en chaque lieu afin de restituer la dimension globale du projet, et les 
        processus de ses mises en perspective. Des 
        publications complémentaires, éditées par les divers 
        lieux d’accueil, des colloques ou autres manifestations pourront 
        éventuellement accompagner l’exposition.   PRINCIPES 
        MUSÉOGRAPHIQUES 
         L’exposition 
        est bâtie sur les notions de déplacement, de basculements 
        permanents entre le personnel et le collectif, la singularité (de 
        l’exil, de l’histoire, du lieu) et la multiplicité 
        des contextes (sociaux, politiques, mémoriels), la fragmentation 
        et la recomposition, les ruptures effectives et les permanences recherchées. Concrètement, 
        cette approche se traduit par une élaboration en trois niveaux 
        :  
        1/ La mise en vitrine d’un objet du quotidien, souvent dérisoire 
        (icône, vêtement, gramophone, clef, cuillère, photographie, 
        livre, lettre manuscrite, etc.), promu à une qualité nouvelle 
        de symbole exilique.2/ Un récit sur écran numérique ou sur tout autre 
        support accompagne l’objet, en raconte l’expérience 
        et en déploie la charge affective et le potentiel spéculatif. 
        Le discours peut être écrit, oral, visuel, musical, homogène 
        ou fragmenté et peut utiliser les matériaux les plus divers. 
        Il est lié au thème majeur de chaque section mais utilise 
        autant de sous-thèmes que nécessaire (voir infra).
 3/ 
        Un fonds sonore trame le parcours de l’exposition et est constitué 
        par le mélange des atmosphères propres à chacune 
        des dix sections. L’exposition 
        se divise en dix sections, correspondant aux dix thématiques présentées 
        ci-dessous, dont chacune est réalisée librement et assumée 
        par son concepteur. Le statut des responsables est extrêmement varié 
        et dépend du lieu d’accueil. Chacune des thématiques 
        sera signée par son réalisateur, quel que soit son milieu 
        social ou professionnel d’origine.  Le 
        cahier de charges de l’exposition se réduit à la liste 
        des dix thématiques que chaque équipe d’accueil (les 
        responsables de l’organisation et les responsables de chacune des 
        dix sections thématiques) peut illustrer à sa guise et surtout 
        avec les moyens dont elle dispose en son lieu.  Ainsi, 
        le cadre d’accueil peut varier d’une simple salle de classe 
        dans une école à un centre communautaire, d’une bibliothèque 
        à un musée, d’une institution établie à 
        un lieu alternatif. LES DIX SECTIONS THÉMATIQUES 
         
         
         | Theme 
           majeur | Sous-thèmes | Objet |   
         |   Exil 
           - corps | Gestuelle 
           / attitudes / posturesVêtements
 Nourriture
 Danse
 |   |   
         |   Exil 
           - récit  | Je 
           / nousSens
 Mensonges / omissions
 Silences
 |   |   
         |   Exil 
           - transmission | Mémoires 
           / oublis Commémorations / remémorations
 Expressions artistiques
 |   |   
         |   Exil 
           - langues | Noms 
           propres Dialectes
 Sabirs / charabia
 Accents
 |   |   
         |   Exil-dignité |  Auto-représentationDissimilation
 Humiliation
 Perte de statut
 Peur
 Violence / traumatisme
 |   |   
         |   Exil 
           - croyance | Foi 
           Espérances
 Attentes / déceptions
 Idéologies
 Rêves
 |   |   
         |   Exil 
           - sentiments | NostalgieTristesse
 Rire
 Humour, ironie / autoironie
 Tendresse
 Rencontres
 Merveilles
 |   |   
         |   Exil 
           - distance  | DéplacementTransport
 Détachement
 Correspondance
 Connexion
 |   |   
         |   Exil-fin 
            | SolitudeEnfermement
 Exil intérieur
 Retour
 Mort
 |   |   
         |   Exil-loi 
            | FamilleDroit
 Clandestinité
 Permis de séjour
 Accueil
 |   |    LIEUX D'EXPOSITION  Différents 
        contacts ont été pris ou sont en cours d’être 
        établis à Montréal, Paris, Moscou (et différentes 
        villes russes au travers des centres d’Art contemporain), Genève, 
        Bruxelles, aux Pays-Bas et àTaiwan. Ils devraient être précisés 
        et formalisés prochainement. Le 
        premier lieu d’exposition sera Montréal et la manifestation 
        sera organisée par le groupe « POEXIL » au sein duquel 
        a été élaboré le projet.
   COMMISSAIRES Alexandra Loumpet-Galitzine (expoexil@yahoo.fr)Université de Yaoundé I
 Alexis Nouss (nuselova@ling.umontreal.ca)Professeur titulaire, Université de Montréal
 Directeur du groupe de recherche POexil  (www.poexil.umontreal.ca 
        )
 Boris Chukhovich (boris@colba.net)Conservateur du Musée 
        d'art centre-asiatique (MAC-A)
 Chercheur associé au LAMIC et au Soi et l'autre
 COORDINATION GÉNÉRALE Alexandra Loumpet-Galitzine (aloumpet@yahoo.fr)
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