Sous 
                la présidence d'honneur  
                de Son Excellence la très honorable Michaëlle 
                JEAN,  
                Gouverneure générale du Canada  
               
                ÉLOGE DE LA CRÉOLITÉ : 
                15 ANS APRÈS 
              3 
                tables rondes avec 
                Jean Bernabé, Raphaël Confiant 
                et Ernest Pépin 
               
                Auditorium du Centre des Archives de la B.A.N.Q. 
              affiche 
               
              En 
                1989, Jean Bernabé, Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant publiaient 
                 Éloge de la créolité. L’ouvrage, malgré sa concision, 
                suscita un tel écho qu’il inaugura une nouvelle phase dans la 
                conscience et la définition identitaires des Caraïbes francophones. 
                Après la négritude, attachée au nom d’Aimé Césaire, et l’antillanité, 
                liée à celui d’Édouard Glissant, dont elle revendiquait la double 
                ascendance, la créolité défendue par les signataires dessinait 
                un nouvel horizon ontologique et esthétique qu’il était possible 
                de relier à nombre de discours culturels et politiques en vogue 
                sur la scène internationale. 
              Quinze 
                ans après, il semble légitime de réexaminer les thèses et les 
                enjeux de l’Éloge, et ce à trois niveaux. Du point de vue 
                du texte lui-même, de multiples commentaires lui ont été consacrés 
                qu’il est judicieux de récapituler afin d’en étudier la validité. 
                Du point de vue du contexte, la situation historique a grandement 
                évolué, notamment sous le signe de la mondialisation, et il importe 
                de considérer comment ces changements ont modifié le cadre de 
                réception et la pertinence des analyses avancées par les auteurs. 
                Du point de vue critique, le paysage théorique a vu se développer 
                de nouveaux courants, tels que post-modernisme, post-colonialisme 
                ou cultural studies, dont il convient de poser la convergence 
                avec l’ouvrage. 
              Dans 
                ce cadre, deux lectures de l’Éloge s’opposent : l’une 
                privilégie l’ancrage géo-historique antillais pour revendiquer 
                une appartenance à défendre notamment sur le plan politique, l’autre 
                voit la créolité comme une identité ouverte expérimentée dans 
                le laboratoire caribéen mais dont la souplesse pourrait inspirer 
                un modèle de subjectivité dans le monde contemporain. 
              Le 
                groupe de recherche POEXIL invite Jean Bernabé, Raphaël Confiant 
                et Ernest Pépin à débattre de ces questions. Montréal dont 
                le tissu multiculturel compte une des plus fortes populations 
                provenant de bassins de langue et de culture créoles ne pouvait 
                manquer d’être l’hôte d’une telle rencontre. 
               
               Alexis 
                NOUSS 
                Directeur 
                du groupe de recherche POEXIL 
                Université 
                de Montréal  |